«Il lui en aura fallu du temps pour abandonner son afféterie, son dandysme, son arrogance dont la mélancolie ou l’ironie ne trompe personne. Et il lui en aura fallu du temps pour que sa peinture, par le choix d’une brosse dure dans les années 50 et d’un blanc d’argent dans les années 80, finisse par forcer la sincérité de ce séducteur à se montrer enfin dans toute la noirceur de son visage hagard. Tout nu dans ses chaussons ouverts pour se protéger des échardes, tout seul dans son atelier qu’il n’a jamais voulu aménager, sa palette de couleurs dans une main et son couteau à peindre dans l’autre, palette et couteau qu’il brandit comme les étendards dérisoires de son destin de peintre : on peut trouver ça ridicule, moi personnellement je trouve ça sublime…» (à propos de son Autoportrait de 1993, chapitre 10)
film de la collection GRAND-ART
épisode 01
LUCIAN FREUD : Portraits
arte, 2007, 26min 17
«Il lui en aura fallu du temps pour abandonner son afféterie, son dandysme, son arrogance dont la mélancolie ou l’ironie ne trompe personne. Et il lui en aura fallu du temps pour que sa peinture, par le choix d’une brosse dure dans les années 50 et d’un blanc d’argent dans les années 80, finisse par forcer la sincérité de ce séducteur à se montrer enfin dans toute la noirceur de son visage hagard. Tout nu dans ses chaussons ouverts pour se protéger des échardes, tout seul dans son atelier qu’il n’a jamais voulu aménager, sa palette de couleurs dans une main et son couteau à peindre dans l’autre, palette et couteau qu’il brandit comme les étendards dérisoires de son destin de peintre : on peut trouver ça ridicule, moi personnellement je trouve ça sublime…» (à propos de son Autoportrait de 1993, chapitre 10)