«On est dans le 14e arrondissement de Paris, François Bosrond a mis son bonnet, il est 10h et demi du matin.
Là, il choisit le bon embout de la bonne taille
pour son son instrument, lequel est une bombe de peinture… eh oui il peint à la bombe. Pourquoi a-t-il un masque? Il faut savoir que les graffiteurs manient des produits ultra-toxiques. Et après avoir fait quelques essais sur le mur, il commence une peinture sur lequel on reviendra…
Au lieu, autre siècle, voici un Descente de croix de Jean Jouvenel. J'ai appris qu'elle a été copiée une cinquantaine de fois, notamment par Delacroix et Géricault, et qu’on en trouve dans beaucoup d’Eglises de France. En fait cette descente de croix est devenue un standard, comme en jazz, et je ne vois rien de mal à ce qu’un artiste, connu par ailleurs, ait la modestie d’entrer dedans en en faisant une copie bombée. Et puis la descente de croix, Qu’est-ce que c’est? C’est le moment de la vie du Christ entre son arrestation et sa résurrection, mais plus précisément c’est celui qui va de la crucifixion, toujours vertical, à celui de la déposition, toujours horizontal, où Jésus est étendu auprès de Marie, sur la pierre de l’onction. Or on peut s’intéresser à la peinture en ne s’intéressant qu’à ça. Et je suis retourné au Louvre, pour ne regarder que ça...»
BONUS GRAND-ART SAISON 1
chronique NULLE PAR AILLEURS
BOISROND PEINT UNE DESCENTE DE CROIX
Canal+, jan 2001, 5min 54
«On est dans le 14e arrondissement de Paris, François Bosrond a mis son bonnet, il est 10h et demi du matin.
Là, il choisit le bon embout de la bonne taille
pour son son instrument, lequel est une bombe de peinture… eh oui il peint à la bombe. Pourquoi a-t-il un masque? Il faut savoir que les graffiteurs manient des produits ultra-toxiques. Et après avoir fait quelques essais sur le mur, il commence une peinture sur lequel on reviendra…
Au lieu, autre siècle, voici un Descente de croix de Jean Jouvenel. J'ai appris qu'elle a été copiée une cinquantaine de fois, notamment par Delacroix et Géricault, et qu’on en trouve dans beaucoup d’Eglises de France. En fait cette descente de croix est devenue un standard, comme en jazz, et je ne vois rien de mal à ce qu’un artiste, connu par ailleurs, ait la modestie d’entrer dedans en en faisant une copie bombée. Et puis la descente de croix, Qu’est-ce que c’est? C’est le moment de la vie du Christ entre son arrestation et sa résurrection, mais plus précisément c’est celui qui va de la crucifixion, toujours vertical, à celui de la déposition, toujours horizontal, où Jésus est étendu auprès de Marie, sur la pierre de l’onction. Or on peut s’intéresser à la peinture en ne s’intéressant qu’à ça. Et je suis retourné au Louvre, pour ne regarder que ça...»